Joyeux Noël, petit lapin! ^-^
Cadeau de moi et un peu de Pinec. Mais quelle partie a-t-elle écrite? (le nouveau super jeu! ^^)
Désolée pour le retard... -_-''' Héhéhé... Enfin, je l'ai écrit!
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Aujourd’hui c’est Noël et Remus Lupin décide de faire des truffes en chocolat.
C’est bon, les truffes en chocolat, c’est pas dur à faire et ça fait toujours plaisir. Il en fera un petit paquet pour chacun et puis un gros paquet pour lui. Parce que Remus Lupin, comme vous le savez sans doute, aime le chocolat.
Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi? Non, sa mère ne se gavait pas de Côte d’Or quand elle était enceinte. Et ce n’est pas non plus parce que c’est un bon remède contre les détraqueurs...
La vraie raison est beaucoup plus simple que cela.
Remus Lupin avait quinze ans quand il tomba amoureux pour la première fois. Vous avez déjà été amoureux? Alors vous savez ce que c’est, et comme cela peut-être douloureux et doux à la fois...
La personne que Remus aimait était un de ses meilleurs amis. Il était très grand et avait constamment un large sourire accroché à ses cils. Il aimait beaucoup le petit Remus aux yeux d’or fondu. Si vous voulez la vérité vraie et sans censure, je vous dirais même qu’il en aurait bien fait son dessert...
Mais hélas, il ignorait que Remus l’aimait. Les deux timides auraient pu continuer longtemps à se tourner autour sans jamais rien savoir de leur sentiments mutuels si...
Mais partager ses sentiments ne suffit pas si l’on ne partage pas son chocolat.
Le grand Black - car c’était bien de lui qu’on parlait, vous l’aviez compris - était un drogué au chocolat. Le matin, un bol de chocolat chaud. Le midi, un carré de chocolat au lait. A quatre heure, une barre fourrée praliné. Et le soir, un bout de chocolat noir pour aider à dormir - alors que chacun sait que c’est un excitant, comme c’est paradoxal...
Remus était quelqu’un de terriblement raisonnable. Il craignait les rhumes, les mauvaises notes et les crises de foie par dessus tout. Alors il ne mangeait pas beaucoup de chocolat, et menaçait son ami avec des mots tels que: “indigestion”. Sirius n’en était pas fort impressionné, mais faisait semblant de se repentir, avant d’aller se rechercher un petit morceau de chocolat blanc.
Un jour - c’était le seize avril - Sirius proposa à ses amis une petite virée dans les cuisines. Mais le populaire James Potter n’était pas d’humeur - une certaine Lily au yeux verts le faisait cruellement souffrir - et le gras Peter Pettigrow ne voulait pas défier le réglement.
Ainsi donc, Remus et Sirius se retrouvèrent seuls dans les froids couloir de Poudlard, se fondant dans les ombres pour échapper au terrible concierge et à quelques professeurs...
Et les voici enfin arrivés dans le temple des bonnes odeurs, lieu sacré s’il en est un... Remus attrappa une pomme, une bonne pomme rouge et juteuse. Sirius préféré mordre sauvagemment dans une plaquette de chocolat noir.
Chacun s’imagina pomme ou chocolat. Leurs regards se croisèrent, ils rougirent.
-Oh, tiens, de la sauce chocolat!
-Sirius, tu ne crois pas que...
-Mais goûte!
Il présenta son index enrobé de sauce fondante avec des yeux tentateurs.
Les yeux du loup allèrent du doigt au regard, du regard au doigt, sortant par erreur une langue gourmande. Après plusieurs aller-retour le loup remarqua la direction du regard de son compagnon - hum, de son camarade. Il rentra sa langue mais Sirius l’avait vu, il se savait foutu, rendu, vendu. Alors il jeta les dés, le tout pour le tout, et engloutit le doigt offert.
Sirius, qui - il le découvrait - s’était fait tentateur par masochisme, et ne pensait pas être prit au mot - enfin, au doigt, écarquilla ses yeux comme des soucoupes. Les regards se mélèrent, et Sirius suça machinalement les restes de chocolats.
-Cela compte pour un baiser, Sirius.
Il rougit. Le loup-garou avait-il surpris ses sentiments et lui faisait-il s’en mordre les doigts ?
Il prit la tablette et se remit à la grignoter. C’était déstressant et se concentrer sur la saveur cacao et noisettes caramélisées de ce merveilleux gianduja lui ôtait de l’esprit le loup qui le regardait toujours.
-...Sirius ?
Remus était dépité. Son aimé se noyait dans le chocolat pour l’oublier. Mais qu’est-ce que le cacao avait de plus que lui?
Il voulut se venger en croquant goulument dans sa pomme. Le fruit était acide et sucrée, agréable aux papilles mais... Sirius avait un tel air d’extase sur le visage! Une pomme ne pouvait pas procurer tel plaisir.
Peut-être était-ce le mélange du goût de la bouche de Sirius et du chocolat qui était si bon? L’idée était absurde. Pourtant, du chocolat, il en avait déjà mangé - un peu. Il n’y avait vraiment pas de quoi faire une tête pareille.
Sirius avait fermé les yeux, tout à son plaisir. Il sentait confusément la présence du loup à côté, cette présence chaude et rassurante qu’il associait au goût délicieux du chocolat en train de fondre sous sa salive... Oh oui, sa peau devait avoir exactement cette saveur!
Remus s’approchait de plus en plus, doucement. Il avait dans les yeux une sorte de curiosité scientifique. Et quand il fut si près que son souffle fit voleter une mèche de cheveux de Sirius, celui-ci ouvrit grand les yeux.
-Qu’est-ce que..., demanda-t-il, la voix pâteuse de chocolat.
Il fut interrompu - assez grossièrement - par une bouche chaude contre la sienne. Une langue timide quémandait l’entrée de ses lèvres qui se déserrèrent avec un ravissement non feint...
La bouche de Sirius était nappée de chocolat au lait et tandis que leur dent s’entrechoquait, Remus pensait que vraiment il avait eu tort de se priver d’un si grand plaisir durant de si longues années...
Depuis ce jour, pour Remus Lupin chaque bouchée de chocolat est aussi délicieuse qu’un premier baiser...