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La Ménagerie ? oui c'est nous

on est p'tit et gentil et un peu barjot aussi
 
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 le corbeau / the raven (by E.A. Poe)

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soho
le retour de la bebete (avec une chaussure noire et un accordeon (pk pc c marrant l'accordeon) )
soho


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le corbeau / the raven (by E.A. Poe) Empty
MessageSujet: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyDim 25 Sep à 16:40

il a été traduit par Mallarmé et par Baudelaire^^
voilà le texte: trad par Mallarmé:

Une fois, par un minuit lugubre, tandis que je m'appesantissais,
faible et fatigué, sur maint curieux et bizarre volume de savoir oublié
- tandis que je dodelinais de la tête, somnolant presque : soudain se
fit un heurt, comme de quelqu'un frappant doucement, frappant à la
porte de ma chambre - cela seul et rien de plus.
Ah! distinctement je me souviens que c'était en le glacial Décembre:
et chaque tison, mourant isolé, ouvrageait son spectre sur le sol.
Ardemment je souhaitais le jour - vainement j'avais cherché
d'emprunter à mes livres un sursis au chagrin - au chagrin de la
Lénore perdue - de la rare et rayonnante jeune fille que les anges
nomment Lénore: - de nom pour elle ici, non, jamais plus.
Et de la soie l'incertain et triste bruissement en chaque rideau
purpural me traversait - m'emplissait de fantastiques terreurs pas
senties encore : si bien que, pour clamer le battement de mon coeur,
je demeurais maintenant à répéter : «C'est quelque visiteur qui
sollicite l'entrée, à la porte de ma chambre - quelque visiteur qui
sollicite l'entrée à la porte de ma chambre; c'est cela et rien de plus.»
Mon âme se fit subitement plus forte et, n'hésitant davantage :
«Monsieur, dis-je, ou Madame, j'implore véritablement votre
pardon ; mais le fait est que je somnolais, et vous vîntes si
doucement frapper, et si faiblement vous vîntes heurter, heurter à
la porte de ma chambre, que j'étais à peine sûr de vous avoir
entendu.» - Ici j'ouvris grande la porte : les ténèbres et rien de plus.
Loin dans l'ombre regardant, je me tins longtemps à douter, m'étonner
et craindre, à rêver des rêves qu'aucun mortel n'avait osé rêver encore;
mais le silence ne se rompit point et la quiétude ne donna de signe :
et le seul mot qui se dit, fut le mot chuchoté ; «Lénore!». Je le
chuchotai - et un écho murmura de retour le mot «Lénore!» -
purement cela et rien de plus.
Rentrant dans la chambre, toute l'âme en feu, j'entendis bientôt un heurt
en quelque sorte plus fort qu'auparavant. «Sûrement, dis-je, sûrement
c'est quelque chose à la persienne de ma fenêtre. Voyons donc ce
qu'il y a et explorons ce mystère - que mon coeur se calme un moment
et explore ce mystère ; c'est le vent et rien de plus.»
Au large je poussai le volet, quand, avec maints enjouement et agitation
d'ailes, entra un majestueux corbeau des saints jours de jadis. Il ne fit
pas la moindre révérence, il ne s'arrêta ni n'hésita un instant : mais,
avec une mine de lord ou de lady, se percha au-dessu de la porte de
ma chambre - se percha sur un buste de Pallas, juste au-dessus de la
porte de ma chambre - se percha -siégea et rien de plus.
Alors cet oiseau d'ébène induisant ma triste imagination au sourire, par
le grave et sévère décorum de la contenance qu'il eut : «Quoique ta
crête soit chue et rase, non! dis-je, tu n'es pas pour sûr un poltron,
spectral, lugubre et ancien Corbeau, errant loin du rivage de Nuit
- dis-moi quel est ton nom seigneurial au rivage plutonien de Nuit?»
Le Corbeau dit : «Jamais plus!»
Je m'émerveillai fort d'entendre ce disgracieux volatile s'énoncer aussi
clairement, quoique sa réponse n'eût que peu de sens et peu
d'à-propos ; car on ne peut s'empêcher de convenir que nul homme
vivant n'eut encore l'heur de voir un oiseau au-dessus de la porte de
sa chambre - un oiseau ou toute autre bête sur le buste sculpté
au-dessus de la porte de sa chambre avec un nom tel que:
«Jamais plus!»
Mais le Corbeau, perché solitairement sur ce buste placide, parla ce
seul mot comme si mon âme, en ce
seul mot, il la répandait. Je ne proférai donc rien de
plus : il n'agita donc pas d eplume - jusqu'à ce que je
fis à peine davantage que marmotter « D'autres amis
déjà ont pris leur vol - demain il me laissera comme
mes Espérances déjà ont pris leur vol.» Alors l'oiseau
dit : «Jamais plus!»
Tressaillant au calme rompu par une réplique si bien
parlée : «Sans doute, dis-je, ce qu'ilprofère est tout
son fond et son bagage, pris à quelque malheureux
maître que l'impitoyable Désastre suivit de près et
de très près, suivit jusqu'à ce que ses chansons
comportassent un unique refrain ; jusqu'à ce que les
chants funèbres de son Espérance comportassent le
mélancolique refrain de «Jamais - jamais plus!»
Le Corbeau induisant toute ma triste âme encore au
sourire, je roulai soudain un siège à coussins en
face de l'oiseau, et du buste, et de la porte ; et
m'enfonçant dans le velours, je me pris à enchaîner
songerie à songerie, pensant à ce que cet augural
oiseau de jadis - à ce que ce sombre, disgracieux,
sinistre, maigre et augural oiseau de jadis
signifiait en croassant: «Jamais plus»
Cela, je m'assis occupé à le conjecturer, mais
n'adressant pas une syllabe à l'oiseau dont les yeux de
feu brûlaient, maintenant, au fond de mon sein; cela
et plus encore, je m'assis pour le deviner, ma tête
reposant à l'aise sur la housse de velours des coussins
que dévorait la lumière de la lampe, housse violette de
velours qu'Elle ne pressera plus, ah! jamais plus.
L'air, me sembla-t-il, devint alors plus dense, parfumé
selon un encensoir invisible balancé par les Séraphins
dont le pied, dans sa chute, tintait sur l'étoffe du
parquet. «Misérable! m'écriai-je, ton Dieu t'a prêté - il
t'a envoyé par ses anges le répit - le répit et le népenthès
dans ta mémoire de Lénore! Bois! oh! bois ce bon
népenthès et oublie cette Lénore perdue!» Le Corbeau
dit: «Jamais plus!»
«Prophète, dis-je, être de malheur! prophète, oui, oiseau
ou démon! Que si le Tentateur t'envoya ou la tempête
t'échoua vers ces bords, désolé et encore tout
indompté, vers cette déserte terre enchantée - vers ce
logis par l'horreur hanté : dis-moi, véritablement, je
t'implore! y a-t-il du baume en Judée? - dis-moi, je
t'implore.» Le Corbeau dit: «Jamais plus!»
«Prophète, dis-je, être de malheur! prophète, oui, oiseau
ou démon! Par les cieux sur nous épars, - et le Dieu que
nous adorons tous deux - dis à cette âme de chagrin
chargée si, dans le distant Eden, elle doit embrasser
une jeune fille sanctifiée que les anges nomment Lénore
- embrasser une rare et rayonnante jeune fille que les
anges nomment Lénore.» Le Corbeau dit: «Jamais plus!»
«Que ce mot soit le signal de notre séparation, oiseau
ou malin esprit», hurlai-je en me dressant. «Recule en
la tempête et le rivage plutonien de Nuit! Ne laisse pas
une plume noire ici comme un gage du mensonge qu'a
proféré ton âme. Laisse inviolé mon abandon! quitte le
buste au-dessus de ma porte! ôte ton bec de mon coeur
et jette ta forme loin de ma porte!» Le Corbeau dit:
«Jamais plus!»
Et le Corbeau, sans voleter, siège encore - siège encore
sur le buste pallide de Pallas, juste au-dessus de la porte
de ma chambre, et ses yeux ont toute la semblance des
yeux d'un démon qui rêve, et la lumière de la lampe
ruisselant sur lui,projette son ombre à terre; et mon âme,
de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s'élèvera
- jamais plus!





trad de Baudelaire:

Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais,
faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume
d'une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête,
presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de
quelqu'un frappant doucement, frappant à la porte de ma
chambre. «C'est quelque visiteur, - murmurai-je, - qui frappe
à la porte de ma chambre ; ce n'est que cela et rien de plus.»
Ah! distinctement je me souviens que c'était dans le glacial
décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du
reflet de son agonie. Ardemment je désirais le matin ; en vain
m'étais-je efforcé de tirer de mes livres un sursis à ma tristesse,
ma tristesse pour ma Lénore perdue, pour la précieuse et
rayonnante fille que les anges nomment Lénore, - et qu'ici on
ne nommera jamais plus.
Et le soyeux, triste et vague bruissement des rideaux pourprés
me pénétrait, me remplissait de terreurs fantastiques,
inconnues pour moi jusqu'à ce jour ; si bien qu'enfin pour
apaiser le battement de mon coeur, je me dressai, répétant:
«C'est quelque visiteur attardé sollicitant l'entrée à la porte de
ma chambre ; - c'est cela même, et rien de plus.»
Mon âme en ce moment se sentit plus forte. N'hésitant donc
pas plus longtemps : «Monsieur, dis-je, ou madame, en
vérité, j'implore votre pardon ; mais le fait est que je
sommeillais et vous êtes venu frapper si doucement, si
faiblement vous êtes venu frapper à la porte de ma chambre,
qu'à peine étais-je certain de vous avoir entendu.» Et alors
j'ouvris la porte toute grande ; - les ténèbres, et rien de plus.
Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps
plein d'étonnement, de crainte, de doute, rêvant des rêves
qu'aucun mortel n'a jamais osé rêver ; mais le silence ne fut
pas troublé, et l'immobilité ne donna aucun signe, et le seul
mot proféré fut un nom chuchoté : «Lénore!» - C'était moi
qui le chuchotais, et un écho à son tour murmura ce mot :
«Lénore!» Purement cela, et rien de plus.
Rentrant dans ma chambre, et sentant en moi toute mon
âme incendiée, j'entendis bientôt un coup un peu plus fort
que le premier. «Sûrement, - dis-je, - sûrement, il y a quelque
chose aux jalousies de ma fenêtre ; voyons donc ce que c'est,
et explorons ce mystère. Laissons mon coeur se calmer un
instant, et explorons ce mystère; - c'est le vent, et rien de plus.»
Je poussai alors le volet, et, avec un tumultueux battement
d'ailes, entra un majestueux corbeau digne des anciens jours.
Il ne fit pas la moindre révérence, il ne s'arrêta pas, il n'hésita
pas une minute ; mais avec la mine d'un lord ou d'une lady, il
se percha au-dessus de la porte de ma chambre ; il se percha
sur un buste de Pallas juste au-dessus de la porte de ma
chambre ; - il se percha, s'installa, et rien de plus.
Alors, cet oiseau d'ébène, par la gravité de son maintien et
la sévérité de sa physionomie, induisant ma triste imagination
à sourire : «Bien que ta tête, - lui dis-je, - soit sans huppe et
sans cimier, tu n'es certes pas un poltron, lugubre et ancien
corbeau, voyageur parti des rivages de la nuit. Dis-moi quel
est ton nom seigneurial aux rivages de la nuit plutonienne!»
Le corbeau dit : «Jamais plus!»
Je fus émerveillé que ce disgracieux volatile entendît si
facilement la parole, bien que sa réponse n'eût pas une bien
grand sens et ne me fût pas d'un grand secours ; car nous
devons convenir que jamais il ne fut donné à un homme
vivant de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre,
un oiseau ou une bête sur un buste sculpté au-dessus de la
porte de sa chambre, se nommant d'un nom tel que
- Jamais plus!
Mais le corbeau, perché solitaitrement sur le buste placide, ne
proféra que ce mot unique, comme si
dans ce mot unique il répandait toute son âme. Il ne
prononça rien de plus ; il ne remua pas une plume, -
jusqu'à ce que je me prisse à murmurer faiblement:
«D'autres amis se sont déjà envolés loin de moi; vers
le matin, lui aussi, il me quittera comme mes anciennes
espérances déjà envolées.» L'oiseau dit alors:
«Jamais plus!»
Tressaillant au bruit de cette réponse jetée avec
tant d'à-propos : Sans doute, - dis-je, - ce qu'il
prononce est tout son bagage de savoir, qu'il a pris
chez quelque maître infortuné que le Malheur
impitoyable a poursuivi ardemment, sans répit,
jusqu'à ce que ses chansons n'eussent plus qu'un
seul refrain, jusqu'à ce que le De profundis de son
Espérance eût pris ce mélancolique refrain: «Jamais -
jamais plus!»
Mais le corbeau induisant encore toute ma
triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège
à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la
porte ; alors, m'enfonçant dans le velours, je
m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, cherchant
ce que cet augural oiseau des anciens jours, ce que
ce triste, disgracieux, sinistre, maigre et augural
oiseau des anciens jours voulait faire entendre en
croassant son - Jamais plus!
Je me tenais ainsi, rêvant, conjecturant, mais
n'adressant plus une syllabe à l'oiseau, dont les
yeux ardents me brûlaient maintenant jusqu'au fond
du coeur : je cherchai à deviner cela, et plus encore,
ma tête reposant à l'aise sur le velours du coussin
que caressait la lumière de la lampe, ce velours
violet caressé par la lumière de la lampe que sa tête,
à Elle, ne pressera plus, - ah! jamais plus!
Alors, il me sembla que l'air s'épaississait, parfumé par
un encensoir invisible que balançaient les séraphins
dont les pas frôlaient le tapis de ma chambre.
«Infortuné! - m'écriai-je, - ton Dieu t'a donné par ses
anges, il t'a envoyé du répit, du répit et du népenthès
dans tes ressouvenirs de Lénore! Bois, oh! bois ce
bon népenthès, et oublie cette Lénore perdue!» Le
corbeau dit: «Jamais plus!»
«Prophète! - dis-je, - être de malheur! oiseau ou démon!
mais toujours prophète! que tu sois un envoyé du
Tentateur, ou que la tempête t'ait simplement échoué,
naufragé, mais encore intrépide, sur cette terre déserte,
ensorcelée, dans ce logis par l'Horreur hanté, - dis-moi
sincèrement, je t'en supplie, existe-t-il, existe-t-il ici un
baume de Judée? Dis, dis, je t'en supplie!» Le corbeau
dit: «Jamais plus!»
«Prophète! - dis-je, - être de malheur! oiseau ou démon!
toujours prophète! par ce ciel tendu sur nos têtes, par
ce Dieu que tous deux nous adorons, dis à cette âme
chargée de douleur si, dans le Paradis lointain, elle
pourra embrasser une fille sainte que les anges nomment
Lénore, enbrasser une précieuse et rayonnante fille que
les anges nomment Lénore.» Le corbeau dit : «Jamais
plus!»
«Que cette parole soit le signal de notre séparation,
oiseau ou démon! - hurlai-je en me redressan. - Rentre
dans la tempête, retourne au rivage de la nuit plutonienne;
ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir
du mensonge que ton âme a proféré; laisse ma solitud
inviolée; quitte ce buste au-dessus de maporte; arrache
ton bec de mon coeur et précipite ton spectre loin de ma
porte!» Le corbeau dit : «Jamais plus!»
Et le corbeau, immuable, est toujours installé sur le buste
pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre;
et ses yeux ont toute la semblance des yeux d'un démon
qui rêve; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui,
projette son ombre sur le plancher; et mon âme, hors du
cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne
pourra plus s'élever, - jamais plus!
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soho
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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyDim 25 Sep à 16:42

et puis pour les anglicistes, voilà le texte original^^ (j'avais peur que ce soit trop long si je mettais tout d'un coup :p ):

Once upon a midnight dreary, while I pondered, weak and weary,
Over many a quaint and curious volume of forgotten lore,
While I nodded, nearly napping, suddenly there came a tapping,
As of some one gently rapping, rapping at my chamber door.
'' 'Tis some visitor,'' I muttered, ''tapping at my chamber door-
Only this, and nothing more.''

Ah, distinctly I remember it was in the bleak December,
And each separate dying ember wrought its ghost upon the floor.
Eagerly I wished the morrow;- vainly I had sought to borrow
From my books surcease of sorrow- sorrow for the lost Lenore-
For the rare and radiant maiden whom the angels name Lenore-
Nameless here for evermore.

And the silken sad uncertain rustling of each purple curtain
Thrilled me- filled me with fantastic terrors never felt before;
So that now, to still the beating of my heart, I stood repeating,
'' 'Tis some visitor entreating entrance at my chamber door-
Some late visitor entreating entrance at my chamber door;-
This it is, and nothing more.''

Presently my soul grew stronger; hesitating then no longer,
''Sir,'' said I, ''or Madam, truly your forgiveness I implore;
But the fact is I was napping, and so gently you came rapping,
And so faintly you came tapping, tapping at my chamber door,
That I scarce was sure I heard you''- here I opened wide the door;-
Darkness there, and nothing more.

Deep into that darkness peering, long I stood there wondering, fearing,
Doubting, dreaming dreams no mortals ever dared to dream before;
But the silence was unbroken, and the stillness gave no token,
And the only word there spoken was the whispered word, ''Lenore!''
This I whispered, and an echo murmured back the word, ''Lenore!''-
Merely this, and nothing more.

Back into the chamber turning, all my soul within me burning,
Soon again I heard a tapping somewhat louder than before.
''Surely,'' said I, ''surely that is something at my window lattice:
Let me see, then, what thereat is, and this mystery explore-
Let my heart be still a moment and this mystery explore;-
'Tis the wind and nothing more.''

Open here I flung the shutter, when, with many a flirt and flutter,
In there stepped a stately raven of the saintly days of yore;
Not the least obeisance made he; not a minute stopped or stayed he;
But, with mien of lord or lady, perched above my chamber door-
Perched upon a bust of Pallas just above my chamber door-
Perched, and sat, and nothing more.

Then this ebony bird beguiling my sad fancy into smiling,
By the grave and stern decorum of the countenance it wore.
''Though thy crest be shorn and shaven, thou,'' I said, ''art sure no craven,
Ghastly grim and ancient raven wandering from the Nightly shore-
Tell me what thy lordly name is on the Night's Plutonian shore!''
Quoth the raven, ''Nevermore.''

Much I marvelled this ungainly fowl to hear discourse so plainly,
Though its answer little meaning- little relevancy bore;
For we cannot help agreeing that no living human being
Ever yet was blest with seeing bird above his chamber door-
Bird or beast upon the sculptured bust above his chamber door,
With such name as ''Nevermore.''

But the raven, sitting lonely on the placid bust, spoke only
That one word, as if his soul in that one word he did outpour.
Nothing further then he uttered- not a feather then he fluttered-
Till I scarcely more than muttered, ''other friends have flown before-
On the morrow he will leave me, as my hopes have flown before.'
' Then the bird said, ''Nevermore.''

Startled at the stillness broken by reply so aptly spoken,
''Doubtless,'' said I, ''what it utters is its only stock and store,
Caught from some unhappy master whom unmerciful Disaster
Followed fast and followed faster till his songs one burden bore-
Till the dirges of his Hope that melancholy burden bore
Of 'Never- nevermore'.''

But the raven still beguiling all my fancy into smiling,
Straight I wheeled a cushioned seat in front of bird, and bust and door;
Then upon the velvet sinking, I betook myself to linking
Fancy unto fancy, thinking what this ominous bird of yore-
What this grim, ungainly, ghastly, gaunt and ominous bird of yore
Meant in croaking ''Nevermore.''

This I sat engaged in guessing, but no syllable expressing
To the fowl whose fiery eyes now burned into my bosom's core;
This and more I sat divining, with my head at ease reclining
On the cushion's velvet lining that the lamplight gloated o'er,
But whose velvet violet lining with the lamplight gloating o'er,
She shall press, ah, nevermore!

Then methought the air grew denser, perfumed from an unseen censer
Swung by Seraphim whose footfalls tinkled on the tufted floor.
''Wretch,'' I cried, ''thy God hath lent thee- by these angels he hath sent thee
Respite- respite and nepenthe, from thy memories of Lenore!
Quaff, oh quaff this kind nepenthe and forget this lost Lenore!''
Quoth the raven, ''Nevermore.''

''Prophet!'' said I, ''thing of evil!- prophet still, if bird or devil!-
Whether Tempter sent, or whether tempest tossed thee here ashore,
Desolate yet all undaunted, on this desert land enchanted-
On this home by horror haunted- tell me truly, I implore-
Is there- is there balm in Gilead?- tell me- tell me, I implore!''
Quoth the Raven, ''Nevermore.''

''Prophet!'' said I, ''thing of evil- prophet still, if bird or devil!
By that Heaven that bends above us- by that God we both adore-
Tell this soul with sorrow laden if, within the distant Aidenn,
It shall clasp a sainted maiden whom the angels name Lenore-
Clasp a rare and radiant maiden whom the angels name Lenore.''
Quoth the raven, ''Nevermore.''

''Be that word our sign in parting, bird or fiend,'' I shrieked, upstarting-
''Get thee back into the tempest and the Night's Plutonian shore!
Leave no black plume as a token of that lie thy soul hath spoken!
Leave my loneliness unbroken!- quit the bust above my door!
Take thy beak from out my heart, and take thy form from off my door!''
Quoth the raven, ''Nevermore.''

And the raven, never flitting, still is sitting, still is sitting
On the pallid bust of Pallas just above my chamber door;
And his eyes have all the seeming of a demon's that is dreaming,
And the lamplight o'er him streaming throws his shadow on the floor;
And my soul from out that shadow that lies floating on the floor
Shall be lifted- nevermore!




*sautille* alors? Ca vous plaît? Vous en pensez quoi? Quelle traduction vous préférerez?
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Archevert
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Archevert


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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyMar 27 Sep à 23:06

OOOOOh Sô je t'aime !!! Very Happy Very Happy Very Happy J'adoooore Le Corbeau !!! C'est un de mes poèmes préférés, tu me comble! Very Happy

Sinon moi y en a un autre d'Edgar Poe qui est resté MON poème préféré, le seule et l'unique, depuis que je l'ai lu, c'est Annabel Lee! Voilà la version traduite par Mallarmé:

Il y a mainte et mainte années, dans un royaume près de la mer, vivait une jeune fille, que vous pouvez connaître par son nom d'Annabel Lee: et cette jeune fille ne vivait avec aucune autre pensée que d'aimer et d'être aimée de moi.
J'étais un enfant, et elle était un enfant, dans ce royaume près de la mer; mais nous nous aimions d'un amour qui était plus que l'amour, -moi et mon Annabel Lee; d'un amour que les séraphins ailés des cieux convoitaient à elle et à moi.
Et ce fut la raison qu'il y a longtemps, - un vent souffla d'un nuage, glaçant ma belle Annabel Lee; de sorte que ses proches de haute lignée vinrent et me l'enlevèrent, pour l'enfermer dans un sépulcre, en ce royaume près de la mer.
Les anges, pas à moitié si heureux aux cieux, vinrent, nous enviant, elle et moi - Oui! ce fut la raison (comme tous les hommes le savent dans ce royaume près de la mer) pourquoi le vent sortit du nuage la nuit, glaçant et tuant mon Annabel Lee.
Car la lune jamais ne rayonne sans m'apporter des songes de la belle Annabel Lee; et les étoiles jamais ne se lèvent que je ne sente les yeux brillants de la belle Annabel Lee; et ainsi, toute l'heure de la nuit, je repose à côté de ma chérie, - de ma chérie, - ma vie et mon épouse, dans ce sépulcre près de la mer, dans sa tombe près de la bruyante mer.
Mais, pour notre amour, il était plus fort de tout un monde que l'amour de ceux plus âgés que nous; - de plusieurs de tout un monde plus sage que nous, - et ni les anges là-haut dans les cieux ni les démons sous la mer ne peuvent jamais disjoindre mon âme de l'âme de la très belle Annabel Lee.


Dernière édition par le Mer 28 Sep à 22:29, édité 1 fois
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soho
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soho


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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyMar 27 Sep à 23:56

voui exact je le connaissais Wink
...mais y a pas à dire je le préfère quand même en anglais parce que le rythme et les asonnances sont mieux :p
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Maousi
Papatte chanceuse le retour de la vengeance
Maousi


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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyMer 28 Sep à 18:32

Annabel Lee... je connais, je l'ai étudier en Anglais il y a deux ou trois ans... la prof avait parler de nécro-je-sais-plus-quoi (quand tu couches avec les morts)... elle avait pas toujours les idées en place...
(c'est un peu cru dit comme ça... shaking
Et si je me souviens bien, le poème en english donnait vraiment bien...

Merci Soho
je vais lire tout ça plus tard...
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Dark Cochon Premier
Carré de chocolat
Dark Cochon Premier


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Localisation : Ben, là ^^
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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyMer 28 Sep à 21:14

Nécrophilie.

Oui moi Soho comme je te l'ai dit, plus tard, plus tard ^^'
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Archevert
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Archevert


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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyMer 28 Sep à 22:31

soho a écrit:
voui exact je le connaissais Wink
...mais y a pas à dire je le préfère quand même en anglais parce que le rythme et les asonnances sont mieux :p

Moi je préfère en français^^ Parce que justemment ya pas d'assonance et que je préfère le rythme des mots en français
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soho
le retour de la bebete (avec une chaussure noire et un accordeon (pk pc c marrant l'accordeon) )
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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) EmptyJeu 29 Sep à 18:13

c'est un point de vue comme un autre lol
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MessageSujet: Re: le corbeau / the raven (by E.A. Poe)   le corbeau / the raven (by E.A. Poe) Empty

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